Tu entends partout parler de « travailleur autonome », de gigs, de mandats, de plateformes comme Djob…
Mais dans la vraie vie, ça veut dire quoi?
Est-ce que c’est juste faire des petits contrats quand ça te tente?
Est-ce que c’est comme être employé, mais sans boss?
Pas vraiment.
Dans ce blogue, on va voir, en langage simple, ce que ça veut dire être travailleur autonome au Québec,
avec un exemple concret à la fin: comment ça se traduit quand tu fais des quarts via Djob.
Ce texte explique, il ne remplace pas un avis légal ou fiscal.
En cas de doute, ce sont toujours les lois et les conditions d’utilisation de Djob qui ont priorité.
1. Travailleur autonome, c’est quoi exactement?
Être travailleur autonome, c’est travailler à ton compte.
Tu n’es pas sur la paie d’une entreprise.
Tu n’as pas un salaire fixe qui tombe aux deux semaines.
Tu es une personne qui:
- offre ses services à des clients
- accepte des mandats, des contrats, des quarts
- se gère un peu comme une petite entreprise
La relation avec ton client, c’est un contrat de service, pas un contrat de travail. En gros, tu t’engages à fournir un service, et le client s’engage à te payer selon ce qui est prévu.
Tu peux être travailleur autonome avec:
- un ordinateur (graphiste, rédacteur, etc.)
- des bottes de sécurité (manutention, usine, entrepôt)
- une voiture (livraison, transport)
- ou simplement tes deux mains et ton savoir-faire
Tu n’as pas besoin de t’inscrire au gouvernement, d’avoir un gros logo ou d’un site web pour exister.
Ce qui compte, c’est que tu n’es pas employé d’une seule entreprise: tu offres ton travail comme service.
2. Dans la vraie vie, ça ressemble à quoi?
Tu choisis les mandats que tu prends
En tant que travailleur autonome, tu ne reçois pas un horaire tout fait.
Tu:
- vois des mandats ou des quarts
- décides lesquels tu acceptes en fonction de ton horaire
- peux refuser ceux qui ne te conviennent pas
- peux travailler pour plusieurs clients différents
Tu construis ton revenu avec les mandats que tu acceptes, un peu comme des blocs que tu empiles.
Tu acceptes des conditions claires
Chaque mandat vient avec des règles du jeu:
- type de travail (ex.: manutention, service à la clientèle, production)
- lieu (ex.: usine, entrepôt, commerce)
- plage horaire (ex.: 7 h à 15 h)
- montant ou taux horaire
- règles de sécurité et procédures internes
Quand tu dis oui, tu n’acceptes pas juste l’argent.
Tu acceptes aussi les conditions qui viennent avec ce mandat.
Dans un milieu comme une usine, c’est normal qu’il y ait:
- des consignes strictes de sécurité
- une façon précise de faire les tâches
- des machines et systèmes à utiliser comme tout le monde
Tu restes travailleur autonome, mais pendant ce mandat, tu joues avec leurs règles.
Tu as tes propres outils… et ceux du client
En général:
- tu fournis une partie de tes outils
- bottes de sécurité
- vêtements de travail
- téléphone
- voiture
- le client fournit ce qui est lié à son environnement
- machines
- convoyeurs
- scanners
- logiciels internes
Tu n’arrives pas avec ta propre chaîne de montage, mais tu arrives prêt à travailler dans leur contexte.
3. L’argent: ce qui entre, ce qui sort, ce qui ne vient pas
Tu es payé par mandat, pas par « job stable »
Comme travailleur autonome, tu es payé:
- par mandat
- par quart
- par heure
- ou selon ce qui est prévu dans l’entente
Résultat:
- si tu acceptes beaucoup de travail, tes revenus montent
- si tu prends une pause ou qu’il y a moins de mandats, tes revenus descendent
Il n’y a pas de garantie.
Tu es plus libre, mais plus exposé.
Ce n’est pas de l’argent de poche: tu dois déclarer
Tout ce que tu gagnes comme travailleur autonome est considéré comme revenu d’entreprise / travail autonome.
Tu dois:
- le déclarer à Revenu Québec
- le déclarer à l’Agence du revenu du Canada
- remplir la partie « travail autonome / entreprise » de ta déclaration d’impôt
Important à retenir:
L’argent qui arrive dans ton compte n’est jamais 100 % pour toi.
Une partie va finir en impôts.
Pas d’assurance emploi, pas de relevé d’emploi
Point crucial que beaucoup oublient.
Comme travailleur autonome:
- les heures que tu fais ne comptent pas pour l’assurance emploi
- tu ne cotises pas à l’assurance emploi comme un salarié
- tu ne reçois pas de relevé d’emploi quand un mandat se termine
Donc:
- si un client arrête de te donner des mandats,
- ou si tu cesses d’utiliser une plateforme,
tu n’as pas un relevé d’emploi à envoyer pour demander des prestations d’assurance emploi.
Tu dois avoir prévu toi-même des solutions (épargne, autres mandats, autre emploi, etc.).
Tu gardes des preuves
Ton « historique de travail » se trouve dans:
- les montants que tu as reçus
- les factures que tu as émises
- les preuves de paiement
- les reçus de certaines dépenses liées à ton travail
Tu en as besoin pour:
- tes impôts
- répondre aux questions des autorités
- régler un litige avec un client au besoin
4. Sécurité, CNESST et droit de dire non
Être travailleur autonome ne veut pas dire « je fais n’importe quoi, n’importe où ».
Tu as des devoirs, mais aussi des choix.
1) Tu dois suivre les règles de sécurité
Sur un lieu de travail (usine, entrepôt, commerce), tu dois:
- suivre les consignes de sécurité
- respecter les procédures de travail
- utiliser les équipements de protection exigés
C’est non négociable.
Ça protège toi, les autres travailleurs et le client.
2) Tu n’es pas couvert par la CNESST par défaut
Même si tu travailles sur un lieu où il y a d’autres employés:
- tu n’es pas automatiquement couvert par la CNESST en tant que travailleur autonome
- une blessure pendant un mandat ne te donne pas, en général, les mêmes droits qu’un salarié
Il peut exister toutefois des exceptions, selon:
- le type de travail que tu fais
- la façon dont la CNESST considère ta situation
- le fait que tu aies ou non adhéré à une protection personnelle
Même si tu travailles sur un lieu où il y a d’autres employés:
- tu n’es pas automatiquement couvert par la CNESST en tant que travailleur autonome
- une blessure pendant un mandat ne te donne pas les mêmes droits qu’un salarié
Par contre, tu peux:
- te renseigner sur la possibilité de souscrire toi-même à une protection (CNESST ou autre assurance)
- choisir d’investir dans une couverture en cas d’accident de travail
3) Tu as le droit de dire non
Tu gardes toujours le droit de:
- refuser un mandat dès le départ
- arrêter d’accepter des mandats chez un client où tu ne te sens pas en sécurité
- privilégier des milieux plus alignés avec tes limites et tes valeurs
Être autonome, ce n’est pas tout accepter.
C’est choisir où tu mets ton énergie… et où tu ne la mets plus.
5. Exemple concret: être travailleur autonome via Djob
Maintenant, comment tout ça se traduit dans un exemple plus concret, comme Djob?
Djob est une plateforme qui:
- relie des entreprises qui ont besoin de renfort (les Djobistes)
- avec des personnes qui offrent leurs services et leurs disponibilités (les Djobeurs)
Ce qui suit est une explication simplifiée.
La version « officielle » de ton rôle se trouve toujours dans les conditions d’utilisation de Djob.
Le Djobeur: toi, comme travailleur autonome
En tant que Djobeur, tu:
- crées ton profil
- vois des quarts de travail proposés
- choisis ceux que tu acceptes
- es payé pour les quarts réalisés, via la plateforme
Ça colle bien à la réalité d’un travailleur autonome:
- tu choisis quand tu es disponible
- tu peux travailler pour différentes entreprises
- tu restes responsable de déclarer ce que tu gagnes
- tu dois garder tes preuves de revenus
Un quart en usine… ou plusieurs semaines de quarts
Imaginons:
- tu vois un quart de manutention dans une usine, de 7 h à 15 h demain
- ou une série de quarts semblables, plusieurs jours ou même plusieurs semaines de suite
- tu acceptes ces quarts sur Djob, et le Djobiste les confirme
Concrètement, ça veut dire:
- en acceptant le quart et en le faisant confirmer, vous créez un contrat de service entre toi et le Djobiste, via la plateforme
- tu t’engages à te présenter pour chaque quart accepté
- tu respectes les règles de sécurité de l’usine
- tu suis les procédures liées à la tâche
- tu réalises le travail pendant les heures prévues
Que ce soit pour un seul quart ou une longue série de quarts, tu empiles des mandats comme travailleur autonome.
Pendant ce temps, tu peux aussi:
- accepter d’autres quarts chez d’autres Djobistes
- refuser des quarts qui ne te conviennent pas
- ajuster ta charge de travail selon ta réalité
Ta liberté… et tes responsabilités
Avec Djob, tu profites:
- de flexibilité (tu choisis tes quarts)
- de variété (différents lieux, différents Djobistes)
Et en même temps, tu gardes toutes les responsabilités d’un travailleur autonome:
- déclarer tes revenus
- retenir que ça ne compte pas pour l’assurance emploi
- comprendre que tu n’es pas couvert automatiquement par la CNESST
choisir des mandats qui respectent tes limites de sécurité
6. À retenir
Être travailleur autonome au Québec, ce n’est pas juste avoir une app sur ton téléphone.
C’est:
- offrir tes services à des clients
- accepter des mandats avec des horaires et des règles précis
- gérer tes revenus, tes impôts et ton absence d’assurance emploi
- penser à ta protection si tu te blesses
- garder la liberté de dire oui… et de dire non
Que ce soit directement avec une entreprise ou via une plateforme comme Djob,
tu gagnes en liberté et en flexibilité.
Mais tu deviens aussi la personne responsable de ta réalité de travail.
Pour en savoir plus sur Djob, consulte aussi notre site web : www.djob.co
Les renseignements fournis dans ce blogue sont à titre informatif seulement. En cas de différence avec les dispositions officielles de Revenu Québec ou de l’Agence du revenu du Canada, les directives de ces autorités fiscales prévalent en tout temps.




