Créer de la valeur en protégeant les activités clés de vos employés

Imaginez la scène : un machiniste hautement qualifié, payé pour manipuler des microns de précision, passe une partie de sa journée à chercher un tournevis, ranger son établi et vider les poubelles.
Résultat? Il consacre 70 % de son temps à ce pourquoi il a été embauché… et 30 % à des tâches que n’importe quel djobeur pourrait faire mieux, plus vite et avec le sourire.
Si ça vous semble anodin, additionnez ces 30 % sur un mois. Vous venez de perdre une semaine de production — et probablement un peu de votre santé mentale.

Bienvenue dans la réalité manufacturière québécoise : hautement qualifiée, mais sous-optimisée.

Le Québec, champion du robot… lent

Lors du Sommet sur les enjeux de main-d’œuvre 2025, le Conseil du patronat du Québec a sorti la calculette : 130 robots pour 10 000 travailleurs. À titre de comparaison, la Corée du Sud en aligne 1 012, et Singapour, 600.
Pas besoin d’un MBA pour comprendre que notre productivité est en mode sieste.
Comme le rappelait Richard Chénier, directeur de Québec Tech, « nos entreprises ont de belles technologies, mais elles ne les adoptent pas assez vite. On a un problème de progrès, pas de recherche. »

Autrement dit : ce n’est pas la science qui manque, c’est le courage d’intégrer ce qui existe déjà.
Et c’est là que le concept de création de valeur humaine entre en scène.

La valeur n’est pas dans les mains, mais dans le temps

Les gestionnaires RH du secteur industriel le savent : les spécialistes sont rares, chers, et souvent épuisés.
Mais la vraie question n’est pas “comment en recruter plus”, c’est “comment mieux utiliser ceux qu’on a”.

Votre soudeur vedette n’a pas besoin d’un nouveau compresseur.
Il a besoin de temps dégagé pour souder — pas pour déplacer des palettes.
C’est ce qu’expliquait Véronique Gauthier d’Air Canada au même sommet : « L’intelligence artificielle n’enlève pas le jugement humain. Elle libère du bruit pour permettre au talent d’émerger. »
Même logique ici : Djob n’enlève pas d’emplois, il enlève du bruit.
En confiant les tâches périphériques à des djobeurs, vous permettez à vos experts de concentrer 100 % de leur énergie sur ce qu’ils font le mieux.

Djob, l’art d’utiliser l’humain intelligemment

L’erreur classique du gestionnaire en période de surcharge : embaucher un autre spécialiste.
Mais le marché des machinistes, soudeurs, ou ébénistes, c’est un peu comme un buffet à volonté un dimanche soir : il ne reste plus grand-chose.

La vraie solution? Rééquilibrer la charge.
Pendant les pics de commandes, plutôt que d’épuiser vos experts, faites appel à des djobeurs temporaires pour exécuter ces 30 % de tâches à faible valeur : nettoyage du poste, transport de matériel, préparation des pièces, rangement.
Chaque djobeur ajouté = un employé clé qui retrouve 100 % de disponibilité productive, sans heures supplémentaires ni risque d’erreur.
Résultat : plus de cadence, moins de fatigue, zéro perte de qualité.
Et accessoirement, un climat de travail qui ne ressemble pas à une usine en survie.

Le travailleur temporaire, un turbo pour votre productivité

Dans un contexte où les travailleurs temporaires sont souvent perçus comme un plan B, Djob inverse la logique.
Loin du cliché du remplaçant de passage, le djobeur devient un maillon stratégique de la chaîne de valeur.
Il n’est pas là pour “faire le sale boulot”, mais pour protéger les activités à haute valeur de vos équipes permanentes.
C’est la philosophie du “temps utile” : chaque minute d’un spécialiste doit produire de la valeur, pas de la poussière.

Et contrairement à la croyance populaire, cette approche ne déshumanise pas le travail, elle le recentre.
Comme le disait encore Chénier, « l’innovation, ce n’est pas d’éliminer des emplois, c’est d’enrichir la valeur de chacun. »
Le Québec n’a pas besoin de plus de bras. Il a besoin de plus de sens.

Déléguer sans dénaturer, automatiser sans déshumaniser

Automatiser n’est pas robotiser tout le monde.
C’est organiser intelligemment le travail pour que l’humain retrouve sa place au centre — pas dans le coin à balayer.
Les entreprises qui adoptent cette vision gagnent sur tous les plans :

• Meilleure rétention (moins d’épuisement)
• Meilleure productivité (moins de gaspillage de talent)
• Meilleure image (les jeunes travailleurs cherchent du sens, pas du stress)

L’innovation, ce n’est pas une application magique.
C’est une philosophie : faire mieux avec les humains qu’on a, pas faire plus avec des humains épuisés.

Créer de la valeur, c’est d’abord cesser de la gaspiller

Le jour où vos experts passeront 100 % de leur temps à faire ce pourquoi ils sont payés, vous n’aurez plus besoin de chercher la productivité ailleurs.
Protéger les activités clés, c’est aussi protéger vos équipes, vos marges et, soyons honnêtes, votre patience.

La création de valeur n’est pas qu’une question de robotique ou d’intelligence artificielle.
C’est une question de priorité humaine.
Et tant qu’à choisir une solution locale, autant qu’elle parle la même langue que vos travailleurs.

Références (APA)

Conseil du patronat du Québec. (2025). Sommet sur les enjeux de main-d’œuvre au Québec : Vers une vision intégrée.
Fédération internationale de robotique (IFR). (2023). World Robotics Report 2023.
Québec Tech. (2025). Intervention de Richard Chénier au Sommet sur la productivité.