La flexibilité, nouveau salaire des jeunes travailleurs ?

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Étudiant jonglant entre études et travail flexible dans un café

by | 3 Dec 2025 | Astuces, Djobeur

Si tu t’accroches encore à l’idée que « le salaire, c’est le nerf de la guerre », c’est probablement que tu n’as pas essayé de concilier un examen final à 8 h, un shift du dimanche à 9 h et la rédaction de trois travaux dont un que ton prof jure avoir “expliqué clairement”. Les jeunes travailleurs d’aujourd’hui jonglent entre études, obligations, ambitions, fatigue chronique et finances qui respirent par un petit trou. Dans ce contexte, un dollar de plus de l’heure, c’est bien. Mais la vraie monnaie rare et précieuse, la crypto-divine des 20–30 ans, c’est la flexibilité.

Et plus on observe ce qui se passe sur le marché du travail, plus une question s’impose : la flexibilité n’est-elle pas en train de devenir le nouveau salaire ?

Quand les jeunes choisissent le temps avant le cash

Il suffit de regarder la réalité étudiante pour s’en convaincre. Les jeunes cherchent un travail qui s’adapte à leur horaire, pas l’inverse. Impossible de faire un shift obligatoire le dimanche quand ton lundi matin dépend d’un examen qui vaut 40 % de ta moyenne. On dira ce qu’on veut, mais aucun employeur ne rend un étudiant plus performant en lui imposant un horaire fixe où il doit choisir entre manger et réussir son session.

Les chercheurs l’ont compris avant les entreprises. Une étude menée sur plusieurs années dans le cadre d’Understanding Society et du British Household Panel Survey révèle que la flexibilité — qu’elle prenne la forme d’horaires ajustés, de télétravail ou de réduction volontaire du temps de travail — est directement associée à une satisfaction plus élevée au travail et même à une satisfaction générale liée au temps libre. Quand on sait que la vie étudiante est essentiellement une chasse au temps libre, il n’est pas surprenant que cette variable devienne aussi importante qu’un chèque de paie (Wood et al., 2017).

La monnaie émotionnelle : satisfaction, santé mentale et survie académique

On pourrait croire que la flexibilité est seulement une question d’horaire. En réalité, les chercheurs démontrent que ses impacts sont beaucoup plus profonds. Une étude publiée par le National Institutes of Health montre que la flexibilité améliore significativement la santé mentale, réduit le stress professionnel et augmente la perception de bien-être général. Avoir le contrôle sur ses heures, ce n’est pas juste pratique : c’est un antidote direct à l’épuisement et au désordre organisationnel qui définissent souvent la vie étudiante (NIH, 2021).

Pour les jeunes qui naviguent entre cours, examens, stages et obligations personnelles, ce n’est pas un détail. C’est un mécanisme de survie. Et plus la flexibilité est réelle — pas seulement théorique — plus les effets sont marqués. Une étude publiée en 2024 démontre que ce n’est pas seulement la flexibilité formelle qui compte, mais la flexibilité perçue : l’autonomie réelle dans l’organisation du travail, la capacité de reprendre son souffle quand les échéances scolaires se multiplient, la possibilité de déplacer un shift sans devoir sacrifier un crédit universitaire (Grote et al., 2024).

En somme, la flexibilité agit comme un avantage non salarial puissant. Elle ne remplace pas l’argent, mais elle compense des dimensions essentielles : la santé mentale, l’équilibre, la capacité à réussir ses études sans s’endetter socialement ou académiquement.

Quand la flexibilité rend les travailleurs plus innovants (oui, même les étudiants)

Surprise pour certains employeurs : la flexibilité ne rend pas les gens paresseux. Au contraire. Une étude menée dans des PME européennes démontre que les travailleurs bénéficiant d’aménagements flexibles sont plus innovants, plus proactifs et plus enthousiastes. Pas étonnant : difficile de donner le meilleur de soi quand on est mentalement en train de calculer si on aura le temps de terminer un essai de 2 000 mots avant minuit (Lalic et al., 2024).

D’autres données confirment que les effets de la flexibilité ne sont pas simplement linéaires : elle améliore l’engagement et la performance lorsque les employés ont une attitude favorable et un contexte cohérent, et elle peut perdre de son efficacité si elle est mal encadrée (Kim, 2025). Bref, offrir la flexibilité parce que “ça a l’air à mode” ne suffit pas : encore faut-il la mettre en place intelligemment.

Les RH au pied du mur : adopter la flexibilité ou perdre la course aux talents

Dans un marché où les jeunes travailleurs privilégient la survie académique et mentale, les pratiques RH doivent évoluer. Les horaires fixes et les quarts imposés appartiennent à une autre époque — celle où les étudiants n’étaient pas littéralement en train de courir entre deux bâtiments, un café à la main, en espérant ne pas rater leur autobus.

Les équipes RH qui comprennent que la flexibilité n’est pas un luxe, mais un avantage stratégique, gagnent du terrain : plus d’engagement, moins de roulement, plus d’attractivité. Le salaire attire, certes, mais la flexibilité fidélise. Elle crée un environnement où les jeunes travailleurs peuvent garder leurs emplois tout en poursuivant leurs études sans sacrifier leur santé.

Et c’est exactement là qu’entre en jeu une plateforme comme Djob. Non pas avec une promesse miracle, mais en offrant ce que les jeunes demandent depuis des années : la possibilité de travailler quand leur vie — académique et personnelle — le permet vraiment. Une solution qui transforme la flexibilité en réalité, pas en slogan. Un espace où les horaires s’adaptent au quotidien, pas l’inverse.

Le monde change : le salaire motive, la flexibilité retient

La question n’est donc plus “faut-il offrir de la flexibilité ?”, mais “comment se fait-il qu’on n’en offre pas déjà ?”. Pour les étudiants qui tentent de survivre à une session, les travailleurs autonomes qui jonglent avec leurs mandats ou les jeunes dont le calendrier ressemble à un Rubik’s Cube, la flexibilité n’est plus un bonus. C’est un critère d’embauche.

Le salaire reste essentiel, évidemment. Mais dans une génération qui manque plus de temps que d’ambition, la flexibilité devient rapidement ce que le dollar de plus l’heure était autrefois : un avantage puissant, décisif, émotionnel, parfois même vital.

Si tu veux travailler quand ton horaire te le permet — pas quand un tableau de quarts t’y contraint — tu sais déjà ce qu’il te reste à faire. Ouvre l’app, ajuste ton horaire, prends un shift quand ça te convient. Bienvenue dans le travail moderne : flexible, humain, adapté à ta réalité. Bienvenue dans le monde de Djob.

Références 

Grote, G., Clark, M. A., & Wingert, L. (2024). The psychological experience of flexibility in the workplace. Elsevier.

Kim, S. (2025). Disentangling the Pros and Cons of Flexible Work. Economies, 13(1), 20.

Lalic, B., et al. (2024). Job Satisfaction, Flexible Work Arrangements and Innovative Work Behavior in Serbian SMEs. International Journal of Industrial Engineering and Management.

NIH – National Institutes of Health. (2021). Work Flexibility and Work-Related Well-Being. National Library of Medicine.

Wood, S., et al. (2017). Employee satisfaction and use of flexible working arrangements. British Household Panel Survey / Understanding Society.

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Sébastien Simard

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