Comment faire souder ton équipe à 110 % sans la brûler au complet

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Dans un monde parfait, tes soudeurs passeraient 100 % de leur temps à souder, tes ébénistes à sculpter et tes machinistes à… machiner. Sauf qu’on est au Québec en 2025, pas dans une pub de Caisse Desjardins. La réalité, c’est que ton directeur de production se bat chaque semaine avec des délais intenables, des commandes qui explosent et une pénurie de main-d’œuvre qui fait passer les Pokémon rares pour des espèces communes.

Et pendant ce temps, tes spécialistes hautement qualifiés — ceux que tu as recrutés à prix d’or après six entrevues, trois tests pratiques et un vol jusqu’à Lima — passent 30 % de leur journée à ramasser leurs outils ou à chercher des pièces dans l’entrepôt. Pas parce qu’ils aiment ça. Simplement parce que personne d’autre ne le fait.

Le vrai problème, ce n’est pas qu’ils travaillent mal. C’est qu’ils travaillent trop bien… sur des tâches qu’ils ne devraient pas faire.

Quand le Québec manque de bras, mais surtout de bons bras

Selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ, 2025), le bassin de main-d’œuvre disponible a fondu de 234 000 personnes entre 2014 et 2024. Autrement dit, on n’a pas seulement un manque de monde, on a un manque de bons mondes. Les métiers spécialisés — soudeurs, ébénistes, électromécaniciens — sont devenus des perles rares, et les recruteurs se transforment en explorateurs.

Même Statistique Canada (2024) le confirme : malgré un recul des postes vacants depuis la pandémie, le taux de vacance dans le manufacturier reste au-dessus de la moyenne historique. Et les commandes, elles, continuent d’arriver par palettes entières. Résultat : des pics de production où tout le monde court, des semaines de 60 heures et des employés qui finissent par briller… surtout par leur absence, en congé de fatigue.

L’ironie ? On pourrait atténuer cette pénurie sans embaucher un seul soudeur de plus.

Le temps cœur contre le temps perdu

Imagine ton meilleur soudeur. Il passe 70 % de son temps à souder, et 30 % à chercher du matériel, à nettoyer son espace, à ajuster une pièce mal préparée. C’est comme payer un chef étoilé pour laver la vaisselle. Pas absurde, mais disons… peu stratégique.

L’OCDE (2025) note d’ailleurs que la productivité du travail au Canada reste inférieure à celle de ses voisins. Et si une partie du problème venait justement de la mauvaise allocation du temps ?

C’est là qu’entre en scène le concept des djobeurs chez Djob. Ces travailleurs temporaires, flexibles, souvent multitâches, qui permettent aux spécialistes de se concentrer sur leur vrai métier. Pendant que ton soudeur soude, un djobeur s’assure que les pièces, les outils et le matériel arrivent au bon moment, au bon endroit. Résultat : moins d’interruptions, plus de production, et un moral d’équipe qui remonte à la même vitesse que le débit de ton usine.

Et ce principe n’a rien de révolutionnaire. Le système de santé fonctionne comme ça depuis des décennies. Le chirurgien opère. L’infirmière prépare le patient et s’assure que chaque instrument soit prêt au moment exact. Le préposé à l’entretien, lui, désinfecte et prépare la salle avant même que l’équipe n’entre. Personne ne gaspille son expertise à faire une tâche pour laquelle il n’est pas formé.

Pourquoi l’usine de métal ou d’ébénisterie n’aurait-elle pas droit au même niveau d’efficacité chirurgicale ?

L’effet capacité : quand les djobeurs sauvent les rushs

Chaque directeur de production connaît cette phrase : “On vient de recevoir une commande surprise.” Traduction : “On va manquer de bras.”

En mai 2024, les ventes manufacturières du Québec ont bondi de 1,2 % pour atteindre 18,6 milliards de dollars (Statistique Canada, 2024). C’est encourageant, mais pour beaucoup d’usines, ça signifie aussi deux semaines de folie pure. Tu peux engager deux nouveaux soudeurs, les former, gérer la paperasse, et les garder onze mois à ne pas savoir quoi en faire… ou tu peux faire appel à quelques djobeurs pendant la période critique.

Ce modèle de flexibilité permet d’absorber les hausses de demande sans épuiser les équipes permanentes. Pas de burnout, pas d’heures sup interminables, pas de pizza froide à minuit dans la salle de pause. Juste une organisation intelligente où chacun joue son rôle au bon moment.

Le coût réel de la rigidité

Recruter un spécialiste permanent, c’est cher. Très cher. Surtout quand tu dois aller le chercher à l’international. Entre les visas, les vols et la formation, tu peux vite te retrouver à faire de la géopolitique RH. Et si la commande tombe six mois plus tard, tu gardes ton nouveau soudeur, même s’il n’a plus grand-chose à souder.

Statistique Canada (2024) rappelait d’ailleurs que 4,1 % des travailleurs au pays sont désormais des travailleurs temporaires — soit plus du double d’il y a dix ans. Ce n’est pas un hasard : les entreprises cherchent la souplesse qui leur manque.

Les djobeurs, eux, ne remplacent pas les spécialistes. Ils les protègent — de la surcharge, du surmenage, et parfois de leur propre perfectionnisme. C’est une logique de complémentarité, pas de substitution.

L’art de l’équilibre (et du plancher qui respire)

Intégrer des djobeurs dans une chaîne de production, ce n’est pas de la magie noire. C’est de la planification.
On définit les tâches périphériques, on briefe les équipes, et surtout, on mesure. Parce que la productivité ne se décrète pas, elle se prouve.

Quand les djobeurs gèrent la logistique, les déplacements internes et la mise en place, les spécialistes restent concentrés sur leur expertise. Grâce à Djob, le plancher devient fluide, le rendement s’améliore, et les rushs se gèrent sans que les RH aient besoin de sortir le défibrillateur moral.

Et au passage, l’ambiance change : les équipes se sentent soutenues, pas pressurisées. L’efficacité devient naturelle, pas forcée.

Souder sans surchauffer

Optimiser ses ressources humaines spécialisées, ce n’est pas seulement une question de rendement. C’est une question de respect. Respect du savoir-faire, du temps, et de l’énergie des équipes.

Les djobeurs, bien utilisés, permettent de transformer des périodes de tension en périodes de performance. Ils donnent le temps aux spécialistes de faire ce pour quoi ils sont là — et de le faire bien.

Comme dans une salle d’opération, chacun a son rôle. Quand le bon monde fait la bonne tâche au bon moment, tout devient fluide, précis, efficace. Et dans une usine, ce principe sauve non seulement du temps, mais aussi la santé — physique et mentale — des équipes.

En 2025, les entreprises manufacturières qui survivront ne seront pas celles qui travaillent le plus, mais celles qui travaillent mieux. Et ça commence souvent par une idée simple : laisser les bons faire ce qu’ils font de mieux, pendant que d’autres s’assurent que tout roule autour.

Bref, souder à 110 %, sans brûler personne.

Bibliographie 

  1. Institut de la statistique du Québec. (2025). Postes vacants au Québec par trimestre. Gouvernement du Québec. https://www.statistique.quebec.ca
  2. Institut de la statistique du Québec. (2025). Bassin des personnes disponibles pour travailler, 2014–2024. Gouvernement du Québec.
  3. OCDE. (2025). Études économiques du Canada 2025 – Productivité. https://www.oecd.org
  4. Statistique Canada. (2024). Enquête mensuelle sur les industries manufacturières, mai 2024. Gouvernement du Canada. https://www.statcan.gc.ca
  5. Statistique Canada. (2024). Quelques données sur les travailleurs étrangers temporaires. Gouvernement du Canada.

#Productivité #Manufacturier #TravailleursSpécialisés #RessourcesHumaines #Djob

Sébastien Simard

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